Parlons bien, parlons vin 15/11/18

Vive le Beaujolais ! (nouveau ou pas)

On en parle chaque année, au moment de l’arrivée de sa version primeur, le troisième jeudi du mois de novembre. Mais le Beaujolais, ne se résume pas au Beaujolais Nouveau ! Trois Fois Vin vous propose un petit panorama du vignoble.

Le Beaujolais, en quelques chiffres

Avec ses 16 000 hectares plantés du sud de Mâcon jusqu’au nord de Lyon, le vignoble du Beaujolais s’étire sur une bande d’environ 90 km de long et 15 km de large. Il présente des climats et des sols variés et un encépagement simple : le gamay pour 98% des vins, et essentiellement le chardonnay pour le reste. Un tiers de la production est consacré aux vins primeurs.

Le Beaujolais Nouveau : force et faiblesse du vignoble

Depuis 1951, suite aux pressions des syndicats viticoles, l’Etat autorise la commercialisation du Beaujolais avant la date, jusque là butoir, du 15 décembre. La commercialisation du Beaujolais Nouveau est désormais autorisée à partir d’une date qui varie chaque année. A partir de 1967, la date de commercialisation est fixée au 15 Novembre, puis depuis 1985, au 3ème jeudi de novembre. A grand renfort médiatique et marketing, cette vente précoce permet d’écouler rapidement une bonne partie de la production. Le Beaujolais Nouveau a ainsi permis d’apporter un peu de souplesse dans la trésorerie de nombreux domaines.

Le Beaujolais Nouveau a également su s’exporter dans le monde entier. Ce vin léger et fruité, qui se boit facilement, associé à l’image de la France festive et conviviale a connu un vrai succès, avec un pic dans les années 80. Aujourd’hui encore, 40% du Beaujolais Nouveau part à l’export (Japon, Etats-Unis et Grande-Bretagne en tête).

Mais en France comme à l’étranger, le Beaujolais Nouveau a éclipsé les autres beaujolais… Et son image n’a pas servi le reste de la production du vignoble. Car, même si le bon Beaujolais Nouveau existe (si si, vous pouvez même en trouver chez Trois Fois Vin :)), l’immense majorité de la production est issue de process industriels, pour être sûr d’avoir un vin au goût de fruit prononcé, et ce, dans les temps. Le résultat est rarement satisfaisant, même pour les consommateurs les moins exigeants… Et les retombées négatives de cette réputation de vins bas de gamme touchent tout le vignoble.

Pour autant, il n’y a pas de raison de bouder cette sympathique fête populaire, il suffit juste de trouver du bon vin. Cette année, Nous avons sélectionné le Beaujolais Nouveau de Gry-Sablon , que vous pourrez trouver à la cave parisienne dès jeudi 15 novembre, et qui vient d’obtenir LA médaille d’Or de tous les beaujolais nouveaux… comme souvent pour ce viticulteur d’excellence.

Le Beaujolais : des vins magnifiques à des prix encore imbattables

Cette mauvaise image qui colle encore au Beaujolais fait le malheur des vignerons mais le bonheur des amateurs avertis. Car le vignoble ne manque pas d’atouts pour faire du bon vin : le gamay, ce cépage aux arômes flatteurs, qui accompagne parfaitement la cuisine moderne ; de beaux terroirs, surtout dans la partie granitique au nord, sur laquelle le gamay s’exprime avec élégance.

Les appellation « Beaujolais; » et « Beaujolais Villages » vous proposeront généralement des vins légers, au plaisir immédiat qui peuvent être bus seuls ou avec de bonnes charcuteries, voire pour les plus robustes et après quelques années de garde, avec un onglet de boeuf aux échalotes. Les dix crus du beaujolais présenteront plus de profondeur et de complexité. Non seulement, leurs vins s’accorderont très bien avec nombre de plats de bistro, mais certains ont un vrai potentiel de garde. Après plusieurs années, certains Morgons, Moulin-à-Vents ou Chénas présentent des arômes de fruits rouges mûrs, de fleurs, d’épices puis de sous-bois et de truffe. On dit même qu’ils « pinotent » car ces vins charpentés et corsés ne sont pas sans rappeler la finesse et les arômes de leurs grands frères de Bourgogne.

Des vins les plus simples aux vins de garde, le Beaujolais offre de belles aventures. Et à un rapport qualité prix plus qu’avantageux. Il faut savoir qu’avant les années 50, certains crus du Beaujolais coutaient plus cher que nombre de grandes appellations de Bourgogne. Alors profitons-en, la renommée du Beaujolais s’améliore, des investisseurs, souvent bourguignons, s’installent et il n’est pas dit que les très bonnes affaires durent éternellement !

Si vous souhaitez découvrir une belle expression du cru Fleurie, Trois Fois Vin vous proposons la cuvée du Château Grand’ Grange ici.

Autres articles en lien avec le sujet :

Et mon Beaujolais, tu l’aimes ?

Fleurie et poulet rôti du dimanche, une valeur sûre !

Morgon et pintade farçie, les secrets d’un repas de Noël réussi

Abonnez-vous à la box de vin Trois Fois Vin

Recevez chaque mois les meilleurs vins des petits domaines, chez vous